Tabarnouche, il est temps de passer au 2nd round !

Ben oui, fini les petits mots faciles, maintenant faut s’attaquer à des expressions un peu plus complexes. Parce qu’on est plus des débutants ! Alors même si on a encore plein de trucs à apprendre, on maitrise quelques expressions québécoises pas pire!

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Louis-Joseph Papineau était un politicien (1837) particulièrement reconnu pour son intelligence, son charisme et ses talents d’orateur. Ca prend pas la tête à Papineau pour comprendre le sens de cette expression non ?! 🙂

Une deuxième pour la route !
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À suivre…

L’école de la Montagne Rouge : Création en temps de crise sociale

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L’école de la Montagne Rouge est née pendant les manifestations étudiantes québécoises du printemps 2012. C’est un collectif d’étudiants en graphisme et en art, qui a créé des affiches sérigraphiées et des slogans, devenus les emblèmes d’une grève sans précédent, longue, douloureuse mais positive… Une exposition rétrospective a vu le jour, réunissant recherches, croquis, écrits, dessins, sérigraphies, vidéos… Tout ce qui a fait le mouvement des mois durant. Mis à part l’engagement et la mobilisation, c’est aussi un beau travail graphique et artistique à découvrir ou à revivre.

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Comme un bonheur n’arrive jamais seul, il y a en plus un Urbania spécial grève qui avait été imprimé cet été en distribution gratuite, dans lequel ils parlent d’ailleurs de l’origine du carré rouge (qui est loin d’être claire, y’a plein de versions différentes!) et donc selon Urbania (on ne sait pas s’ils détiennent la vérité mais on peut espérer qu’il font bien la job) le carré rouge apparaît pour la 1ère fois en octobre 2004 lors d’une campagne contre la réforme de l’aide sociale par le collectif « pour un Québec sans pauvreté ». Et les étudiants l’ont récupéré en 2005 et rattaché à leur slogan « carrément dans le rouge ».

L’expo est gratuite et se termine le 9 décembre. Elle a lieu au centre de design de l’UQAM, toutes les infos ici, et on vous la conseille!

Cette exposition signe la fermeture de l’école de la montagne rouge, lettre d’adieu à lire ici.

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Le carré rouge

On voit beaucoup de gens arborer depuis quelques semaines un carré de tissu rouge accroché par une épingle à nourrice. Tous ces gens manifestent ou soutiennent les manifestations étudiantes, qui s’opposent à l’augmentation des frais de scolarité prévue par le gouvernement sur une période de 5 ans. (Il s’agit quand même d’une augmentation de presque 75 % en 5 ans). La grève étudiante a débuté le 13 février officiellement et dure toujours (c’est la plus longue grève étudiante que le Québec ait connu). Mais c’est assez fou de voir à quel point le gouvernement n’en a rien à cirer. Absolument rien ne se négocie, ne bouge. Le maintien de la manifestation est votée chaque semaine et est pour le moment renouvelée à chaque fois.

On aime à rappeler aux français jamais contents (dont on fait parti) que la France est un fort beau pays à ce niveau là. Ici 80,8 % des étudiants à temps plein doivent travailler pendant leurs études (et la moitié d’entre eux ont un job de plus de 15h par semaine), et 25 % de ces étudiants pensent commencer leur « vie active » avec 18000 $ de dettes.

Et attention hein, on dit pas des chiffres au hasard (bon au début un peu, mais on a fait des recherches, pour éviter de dire des conneries !), ces chiffres sortent d’une étude importante sur les « sources et modes de financement des étudiants de 1er cycle » parue au Québec en 2009 et publiée par la fédération étudiante universitaire du Québec.

Et lorsqu’on lève la tête on se rend compte qu’il y a également beaucoup de carrés rouges sur les balcons !

La cabane à sucre

2ème partie du we : la cabane à sucre, passage obligé au Canada. C’est l’endroit où l’on récolte et transforme l’eau d’érable en sirop. Dans la série « on mourra moins bête » : on recueille l’eau (la sève) d’érable en faisant une entaille dans le tronc, et il faut environ 35 à 40 litres d’eau d’érable pour faire 1 L de sirop. Mais attention, pas le droit de récolter la sève d’un arbre qui a un diamètre inférieur à 20 cm, soit un arbre âgé d’au moins 45 ans. La récolte se fait fin hiver début printemps, quand il fait à peu près -5° la nuit et 5° le jour, soit une différence d’une dizaine de degré. La récolte dépend beaucoup de cela et peut donc être plus ou moins longue selon les années.

Et il y a généralement un restaurant où l’on peut manger le repas typique de la cabane à sucre, toujours très léger, façon cantine avec des grandes tablées. Il y en a des plus ou moins grandes, familiales… et évidemment quand il y a 300 couverts, c’est un peu l’usine, donc beaucoup moins sympa. Là on est tombé sur une cabane à sucre bien cool, la petite cabane d’ la côte (Merci Morgane pour le choix!), juste comme il faut et on a fait exploser notre taux de cholestérol !

On a donc mangé le tout à volonté une soupe aux pois, avec un petit pain, puis une omelette aux fines herbes, des pommes de terre sautées, des fèves au lard, du jambon, une mini tourtière à la viande, une galette de sarrasin, le tout généreusement arrosé de sirop d’érable. Tout est servi dans des saladiers, chacun se sert comme il veut et quand y’en a plus y’en a encore ! Et en dessert (oui il y avait un dessert ensuite !) une sorte de beigne un peu spongieuse à l’érable. Et pour finir en beauté : la tire d’érable : un peu de sirop versé dans la glace, que l’on récupère avec un bâtonnet, et qui se mange comme une sucette! On avait un peu du mal à marcher après mais comme le dit si bien Guillaume « C’était gore, mais c’était bon! »

Alors pour bien digérer tout ça, comme marcher n’était pas possible, on a fait un petit tour en calèche ! On était les seuls adultes sans enfants, on est des gros débiles !

Puis retour à Montréal, où il n’y a plus du tout de neige. Snif.

Trick or treat !

Comme c’est émouvant, notre première citrouille !

On est assez fiers de notre première sculpture sur citrouille  ! Et on a envie d’en faire d’autres ducoup ! (2 $ la citrouille, ça va, c’est pas la ruine !).

Maintenant on n’a plus qu’à acheter des bonbons et trouver des déguisements et on sera fin prêts pour notre premier Halloween (on entend par là un vrai Halloween dans un pays dont c’est la culture, et où ils sont vraiment à fond, pas le ridicule Halloween français déjà passé de mode d’ailleurs !)

Pour la petite histoire, Halloween serait au départ une fête folklorique anglo-saxonne, d’origine celtique, et importée en Amérique par ses immigrants au 19ème.

Et pourquoi la citrouille ? A cause de la légende de Jack-O’-Lantern, personnage issu d’un vieux conte Irlandais.

« Jack aurait été un avare, un personnage ivrogne, méchant et égocentrique. Un soir, alors qu’il était dans une taverne, le diable lui apparût et lui réclama son âme. Jack demanda au diable de lui offrir à boire, un dernier verre avant de partir pour l’enfer. Le diable accepta et se transforma en pièce de six pence. Jack la saisit et la plaça immédiatement dans sa bourse. Cette dernière ayant une serrure en forme de croix, le diable ne pouvait s’en échapper. Finalement, Jack accepta de libérer le diable, à condition que ce dernier lui accorde un an de plus à vivre. Douze mois plus tard, Jack fit une autre farce au Diable, le laissant en haut d’un arbre (sur lequel il avait gravé une croix grâce à son couteau) avec la promesse qu’il ne le poursuivrait plus. Lorsque Jack mourut, l’entrée au paradis lui fut refusée, et le diable refusa également de le laisser entrer en enfer. Jack réussit néanmoins à convaincre le diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d’éclairer son chemin dans le noir. Il plaça le charbon dans un navet creusé en guise de lanterne et fut condamné à errer sans but, jusqu’au jour du jugement dernier. On l’appela alors Jack-o’-lantern. Et il réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween. »

Bouhouhou…